Dans un article précédent on vous parlait des restaurants éco-responsables et en quoi ils étaient différents.
Parmi toutes les caractéristiques éco-friendly qui peuvent faire d’un resto un lieu durable, on retrouve le terme locavore.
Du fast-good au resto étoilé en passant par les tables d’hôtes, de plus en plus de restaurateurs le mettent en avant.
Mais savez-vous exactement ce que Locavore veut dire ?
Aujourd’hui on vous éclaire sur le principe des restaurants qui valorisent les produits locaux.
Un mot qui vient des Etats-Unis
La première apparition du mot locavore, nous vient du pays de l’oncle Sam.
Pour la petite histoire, c’est lors de la Journée Mondiale de l’environnement en 2005 que Jessica Prentice, propriétaire du restaurant communautaire Three Stone Hearth à San Francisco, a prononcé ce mot en proposant aux habitants de manger des aliments cultivés ou produits dans un rayon de 160 km.
Le terme a été inscrit dans le dictionnaire américain en 2007 et est dans le Larousse depuis seulement 2010.
C’est quoi l’idée
Dans sa définition la plus stricte le locavore :
- S’alimente uniquement avec des produits dans un rayon limité entre 150 et 200 km de chez lui
- Consomme uniquement des produits frais et de saison
- Consomme des produits issus d’une production raisonnée, durable et écologique voire bio
Un locavore pense à l’environnement, puisqu’il mange de saison et limite les transports utilisés entre le lieu de production et son assiette.
Être locavore, c’est aussi se soucier de l’économie locale, en favorisant le développement économique des producteurs et l’emploi local.
Pour le consommateur urbain, au quotidien, le locavorisme a été principalement mis en lumière grâce aux AMAP, aux points de distributions comme la ruche qui dit oui ou en allant directement à la ferme, et parfois même en faisant la cueillette soi-même.
Tous les consommateurs qui adhèrent au mouvement locavore ne se limitent pas à un rayon d’une centaine de kilomètres autour de chez eux, mais privilégient les produits de saison, qui poussent dans leur pays ou leur région, même s’ils s’accordent parfois quelques exceptions.
Les restaurants jouent le jeu
Les restaurants locavores, sont donc des lieux qui s’approvisionnent essentiellement auprès de producteurs issus de la région dans laquelle ils sont implantés. Leurs menus s’adaptent au gré des saisons et des arrivages.
Et le plus souvent, les produits sont livrés au restaurant directement par le producteur.
Comme le consommateur, les restaurants ont droit à leurs ingrédients « Marco Polo ». Des ingrédients qui ne poussent pas dans le coin, mais dont on n’a pas envie de se passer. Cela peut être des épices, du sel, du café ou de l’huile d’olive par exemple.
Certains chefs, se les interdisent à l’image de Florent Ladeyn dans ses trois établissements des Hauts de France, Le Bloempot, Le Bierbuik-Bloemeke ou encore l’Auberge du Vertmont. Ici, pas de café, mais de la chicorée twistée aux graines de tournesol.
Certains chefs, sont réellement engagés dans des pratiques locavores et vont jusqu’au bout du concept en limitant le rayon d’approvisionnement à moins de 100 km, certains l’on limité à moins de 50km comme L’Epick – un restaurant bistronomique à Lyon !
Et pour aller encore plus loin, certains restaurants s’approvisionnent directement dans leur propre potager situé sur le toit ou à quelques kilomètres du restaurant seulement. A l’instar du restaurant Mûre à Paris, qui possède sa propre ferme biologique.
Le mouvement locavore dans les restaurants n’est pas réservé aux grandes maisons et se développe dans toutes les contrées du monde.
De plus en plus de restaurants, s’engagent dans cette pratique durable et éco-responsable. Du fast-good, au restaurant de quartier et évidemment aux restaurants gastronomiques voire étoilés.
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Le locavore est-il un critère de choix quand vous cherchez un restaurant éco-responsable ? Dites-le-nous en commentaire.