Photo © Mikhaël Brun
Quand un passionné de nature et de voyages choisi de faire le tour du monde, mais veut limiter son impact environnemental, ça donne naissance à un challenge de voyage éco-responsable original.
Aujourd’hui, on vous présente Mikhaël Brun, un slow traveller pas comme les autres, qui se prépare à faire le tour de la planète sans aucun moyen de transport motorisé.
Un tour du monde sans carbone, à la voile et à vélo, qu’il compte réaliser en deux à trois ans, accompagné de son fidèle border collie, Nil.
L’occasion pour ce vidéaste passionné d’aventures et de rencontres, de réaliser un documentaire pour sensibiliser le monde à l’environnement.
Bonjour Mikhaël, en quelques lignes peux tu nous dire quel type de voyageur tu es ?
Photo par © Mikhaël Brun
Je m’appelle Mikhaël Brun, j’ai 28 ans et je suis photographe et vidéaste.
Je suis un voyageur plutôt solitaire, mais qui aime aller à la rencontre des gens.
J’aime discuter, partager et découvrir des expériences de vies.
C’est un sentiment de liberté qui m’anime lorsque je voyage.
J’aime beaucoup un paragraphe tiré du livre “A Walk in the Woods” de Bill Bryson qui parle de la randonnée en forêt.
Ce paragraphe pourrait très bien aussi être transposé au voyage en général.
“La vie prend un air de grande simplicité. Le temps cesse d’avoir toute signification. Lorsque le jour tombe, vous allez au lit, et lorsque la lumière revient, vous vous levez et, entre les deux, la vie continue. C’est merveilleux, non ! Vous n’avez pas de rendez-vous, d’engagements, d’obligations ou de devoirs.”
Plus je voyage et découvre le monde et ses habitants, plus une certaine sérénité grandit en moi.
La Terre devient de moins en moins un endroit inconnu au fur et à mesure de mes voyages et c’est un agréable sentiment que de se sentir citoyen du monde.
Je me recherche aussi en voyageant. Le voyage (surtout en solitaire) permet de s’observer et de mieux se connaître. Je trouve que c’est une belle école de la vie.
Comment est née l’idée de faire ce tour du monde éco-responsable ?
Lors d’un précédent tour du monde, où j’ai pris l’avion une quinzaine de fois, j’ai réalisé qu’il était paradoxal d’aller admirer des paysages somptueux, à l’autre bout de la planète et de devoir polluer pour m’y rendre.
J’étais au Pérou, dans la cordillère de Huayhuash, et c’est là qu’est née l’idée de ce tour du monde éco-responsable.
C’est l’alternative durable que j’ai choisie pour explorer le monde, mais qui demande de s’accorder du temps pour voyager.
Tu vas profiter de ton voyage pour faire un documentaire. Que souhaites-tu y montrer ?
J’aimerais y retranscrire la richesse de notre planète et de ses habitants en allant à la rencontre des gens.
Le documentaire témoignera aussi de notre passion pour l’aventure et notre respect de l’environnement.
Peux-tu nous dévoiler les grandes étapes de ce voyage ?
Le premier défi sera la traversée de l’atlantique à la voile en solitaire à bord de notre voilier « Goëlhan ».
Arrivé en Martinique, je pense revendre le bateau et faire du voilier-stop pour rejoindre l’Amérique du Nord.
Une fois en Floride, nous remonterons la côte Est des États-Unis jusqu’à Montréal.
De là, nous traverserons le Canada d’est en ouest jusqu’à Vancouver.
Pour la traversée du Pacifique, je ne sais pas encore si je rachèterai un voilier ou si nous pourrons faire du voilier stop à nouveau.
Enfin, en Asie et en Europe, nous traverserons le Japon, une partie de la Chine, la Mongolie, le Kazakhstan et enfin l’Europe centrale.
Comment te prépares-tu à la traversée de l’Atlantique et à la navigation en solitaire ?
Je navigue depuis que je suis adolescent. Depuis maintenant 1 an et demi, je pratique sur un voilier habitable avec l’association “Les Marguerites” à Port-Louis.
J’ai également fait des stages aux Glénans.
As-tu choisi du matériel particulier pour la partie terrestre de tes aventures ?
Pour la partie à vélo de mon tour du monde, j’ai choisi de m’équiper d’un vélo très simple que j’ai monté moi-même, pièce par pièce.
L’idée étant d’en connaître tous les éléments pour l’entretenir et le réparer facilement moi-même, mais aussi trouver des pièces de rechange partout où j’irai dans le monde.
Nil, lui, aura une remorque. Il pourra s’y reposer même s’il adore courir à côté de moi lors de mes sorties à vélo.
Parle-nous de Nil, a-t-il le pied marin ?
Photo par © Mikhaël Brun
Nil est un border collie de 2 ans, extrêmement intelligent, gentil et obéissant, mais aussi un peu craintif.
Depuis tout petit, je l’ai habitué à naviguer avec moi. Il n’a encore jamais fait de grande distance à la voile.
Même s’il est parfois un peu mal à l’aise, il s’adapte très vite et me fait entièrement confiance.
Je ne doute pas de sa capacité à réussir cette aventure avec moi.
Ton départ approche. Où en es-tu dans tes préparatifs ?
Je suis en train de préparer le bateau et je dois notamment l’équiper d’un pilote automatique.
Il sera capable de barrer 24h/24. C’est vraiment un équipement indispensable pour des traversées en solitaire.
Si je me suis auto-financé jusqu’ici, désormais, je suis à la recherche de partenaires et de sponsors.
J’ai aussi lancé une campagne de financement participatif, notamment pour me donner un coup de pouce pour acquérir le pilote automatique.
Le top départ de ce voyage éco-responsable pas comme les autres est prévu pour août 2019.
Pour suivre Mikhaël tout au long de son aventure, rendez-vous sur son site internet ou ses comptes Facebook & Instagram où il nous donnera régulièrement des nouvelles.
Des questions ou des encouragements pour Mikhael? Postez-les en commentaire